Paul
BAUDOUIN (X1914, Inspecteur des Finances, mort le 10/02/1964);
homme de confiance de Paul Reynaud, il rentre comme Secrétaire
d'Etat aux Affaires Etrangères le 6/6/40 dans le gouvernement
Reynaud; puis il se sépare progressivement de ce dernier en
prenant position pour l’armistice; Ministre des Affaires
Etrangères de Pétain (16/6/40-29/10/1940), il transmet le
16/6/1940 la demande des conditions de la paix aux Allemands; n'est
plus Ministre des Affaires Etrangères le 29/10/1940, reste
cependant Secrétaire d'Etat à la Présidence du
Conseil (membre du Gouvernement);participe à la
révolution de palais de décembre 1940 qui conduit au
renversement de Laval; devient Ministre de l'Information de
manière éphémère de décembre 1940 au
2/1/41 .Mettant en oeuvre ses idées d’avant-guerre, Baudouin
joue un rôle
important, comme d’autres polytechniciens (Borotra ,
Général de la Porte du Theil ,...) dans la politique de
Vichy pour la jeunesse et la formation (Chantiers de Jeunesse, Ecole
des cadres d’Uriage,...). Président de la Banque d'Indochine de
1941 à 1944, révoqué en 1944. A écrit en
1947 un livre d'autojustification, intitulé "Neuf mois au
Gouvernement".
Condammné après la Libération par la
Haute Cour de Justice le 3/03/1947 à cinq ans de travaux
forcés, à la dégradation nationale à vie et
à la confiscation de ses biens, peine commuée en 1949 en
cinq ans d'indignité nationale.
Jean
BERTHELOT, (X 1919s, major Corps des Mines, mort le 13/12/1985) ; en
1931 à la Compagnie des Chemins de fer d'Orléans ; en
1938 directeur de cabinet d'Anatole de Monzie Ministre des Travaux
Publics, simultanément en juillet 1939 directeur
général adjoint de la SNCF. Berthelot siège
à la Commission d'armistice de Wiesbaden à partir du 25
juin 1940 ; est nommé secrétaire d'Etat aux Transports et
aux Communications le 7 septembre 1940; en tant que Secrétaire
d’Etat aux Transports, il inspecte en Algérie les travaux de la
voie ferrée Méditerranée-Niger ; voir son discours
très politique du 21 août 1941; technicien actif de la
collaboration d’après (24) ; n’est pas reconduit dans ses
fonctions au changement de
gouvernement le 17 avril 1942, est remplacé par Robert Gibrat
(X22, ingénieur des Mines) ; repart à la SNCF
auprès de son directeur général Le Besnerais
(X1912). A écrit en 1968 un livre "Sur les Rails du Pouvoir",
voir bibliographie.
A la Libération la Haute Cour de Justice le condamna
par arrêt du 10 juillet 1946 à deux ans de
détention.
Lire
un extrait du discours du 21 août 1941 de Jean Berthelot
Jean BICHELONNE
(1904- mort en Allemagne le 22/12/1944) (X 1923; major de sa promotion;
Ingénieur au Corps des Mines); avant-guerre professeur de
sidérurgie à l'Ecole des Mines de Paris, puis directeur
général des aciéries de Senelle-Maubeuge suite
à son mariage en 1934 avec la fille de l'Administrateur
Délégué, Raymonde Dondelinger; directeur de
cabinet du Ministre de l'Armement Raoul Dautry (X1900) du 13/9/1939 au
16/6/1940 pendant le gouvernement Reynaud; membre de la
délégation de la commission d'armistice à
Wiesbaden fin juin 1940; un des deux secrétaires
généraux au Ministère de la Production
industrielle, (Belin, Pucheu, puis Lehideux étant ministres);
Ministre de la Production Industrielle en février 1942;
rencontre le ministre allemand Speer en septembre 1943, Bichelonne
étant un adepte de l'intégration
économique franco-allemande; accepte en novembre 1943 de
remplacer Lagardelle au Ministère du Travail; participe à
partir de février 1943 à l'organisation du STO, en est
pleinement responsable en tant que Ministre du Travail; à propos
du débarquement allié en Algérie dit à
Berthelot que les Allemands vaincront en Afrique; s'enfuit avec
Pétain en Allemagne à la Libération; jugé
le 5/09/1945 par la Haute Cour, mort avant le jugement dans un
hôpital SS à Berlin ; signataire de la déclaration
pro-allemande du 5/7/1944, dénonçant la "politique de
lâchage des intérêts allemands menée par
Pétain et Laval"...
La Haute Cour de Justice examina son dossier le 5 septembre
1945 et constata "Mort avant le jugement"
Robert
GIBRAT (X 1922, major, Corps des Mines, mort le 13/05/1980); membre
du groupe de réflexion "Ordre Nouveau" dans le début des
années 30 avec Jean Jardin, qui sera directeur de cabinet de
Laval; à l'automne 1940 Directeur de l'électricité
au Ministère de la Production Industrielle; Secrétaire
d'Etat aux Communications dans le nouveau Gouvernement Laval en
remplacement de Jean Berthelot (cf. ce nom ci-dessus) le 16 avril 1942;
démissionne au retour de Laval en novembre 1942 mais ne passe
pas à la dissidence; en inspection sur les travaux du
Méditerranée-Niger au moment du débarquement des
Alliés en Algérie, rentre à Vichy par
loyauté envers le Maréchal.
Condamné à dix ans de dégradation
nationale le 12/03/1946 par la Haute Cour, après un an
passé en prison à Fresnes.
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