Lamiral
Muselier sera un des seuls officiers généraux à rejoindre
Londres, dès le 30 juin 1940 ; y compris au sein de la Marine, il
sera un élément isolé, puisque la Marine reste
un monde à part, maréchaliste et anglophobe (in J.L.
Crémieux-Brilhac, La France Libre, Gallimard, 1996). De GAULLE le
charge de constituer les Forces Navales Françaises Libres (F.N.F.L.),
en même temps dailleurs que les F.A.F.L. Dès lété
1940, deux sous-marins (Minerve et Junon) et quatre avisos reprennent la
mer, ainsi que fin 1940 les contre-torpilleurs Léopold et Triomphant.
Tout au long de la guerre, les unités des F.N.F.L. participent activement
à la protection des convois traversant lAtlantique, la Manche
et la Mer du Nord. |
|
Des polytechniciens
dans les F.N.F.L.
La
plupart des X rejoignant les FNFL sont des ingénieurs du Génie
Maritime quittant les arsenaux métropolitains, tels Albert LOZACHMEUR
(X1936), parti de Brest le 18 juin 1940, ou Victor AUDREN (X1937),
parti avec 140 personnes de la poudrerie du Moulin Blanc. Tous deux participèrent
aux opérations de remise en état des bâtiments navals
conduites en 1940-41. La photographie du navire-école la Belle-Poule
rappelle le souvenir de ce bâtiment à voiles qui a rallié
lAngleterre en juin 1940.
Lingénieur général Louis KAHN (X1914),
évadé de France par lEspagne, dirigea de Londres,
puis dAlger, les constructions navales des F.N.F.L.; André
DEMEOCQ (X1929) fut un des commandants de lEcole Navale des
FNFL créée à Portsmouth.
|
|
Les
résistants
des arsenaux français
On
peut rattacher aux combattants extérieurs des FNFL ceux qui firent
du renseignement à lintérieur des arsenaux français
occupés par les Allemands. Jacques STOSSKOPF (X1920) a fourni
à lAmirauté britannique de manière continue,
depuis larsenal de Lorient et via le réseau Alliance, de
précieux renseignements sur les mouvements de sous-marins allemands
: arrêté en 1944, il meurt en déportation. Dans le
même réseau Alliance, Jean BOUYAT (X1937), à
l'arsenal de St Tropez eut une activité de renseignement comparable
à celle de J. STOSSKOPF. Ayant ensuite pris en main, en juin 1943,
la centrale de renseignement à Paris, il fut arrété
en août 1943 et fusillé, en même tempd que 23 membres
du réseau, le 21 août à la prison de Heibronn. Régis
LAVRUT (X1930), Jean GOBERT (X1936), Jean SEEUWS (X1936),
en service à larsenal de Toulon, partis en reconnaissance
durant les combats de libération de la ville, furent tous trois
fusillés sans jugement le 25 août 194
|
|
|